Le Col du Petit Saint-Bernard
la route du col
INFO LIVE (mise à jour du 17 mai 2023) : Le Col du petit Saint-Bernard est actuellement fermé. Il ouvrira pour la saison estivale le jeudi 25 mai 2023 à partir de 10h30.
Si vous souhaitez connaître les conditions d’ouverture et de fermeture en direct, connectez-vous sur savoie-route.fr
Pour le passage en Italie, merci de consulter les informations aux voyageurs sur le site https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/italie/
accessibilité
C’est à 2188m d’altitude que le Col du Petit Saint-Bernard ou Colle del Piccolo San Bernardo établit le point frontière entre la France et l’Italie.
L’été, vous pouvez vous y rendre depuis La Rosière en voiture, à vélo ou en navette. L’hiver, l’unique moyen que vous pouvez utiliser ce sont les skis ! Vous empruntez les pistes de l’Espace San Bernardo.
Lorsque vous vous rendez au col, vous serez certainement touché par la beauté des paysages . Vous vous rendez vite compte que l’endroit est le théâtre d’une histoire importante.
Ce point de passage a toujours été une place stratégique forte depuis la Haute Antiquité : tantôt lieu d’échanges, tantôt lieu de conflits. Aujourd’hui, le bâtiment de la douane est vide et les douaniers sont partis ! En revanche, l’été, vous pouvez visiter le jardin botanique alpin de la Chanousia, déambuler dans le Cromlech qui date du néolithique ou vous restaurer à l’Hospice du Petit Saint-Bernard.
La traversée du Col du Petit Saint-Bernard
A l’époque celtique, les Salasses, tribu celtique du Val d’Aoste, empruntent le col pour communiquer avec les Ceutrons, leurs cousins de Tarentaise.
Selon certains auteurs, le Col du Petit Saint-Bernard aurait été utilisé en 218 av. J.-C. par Hannibal pour rejoindre la plaine du Pô.
En 45 avant notre ère les Romains construisent, sur ordre de Jules César, une voie romaine reliant Milan à Vienne (dans l’Isère) passant par le Col du Petit Saint-Bernard. Cette route restera le seul accès au Col du Petit Saint-Bernard jusqu’au début du XXème siècle, hiver comme été.
En 1897 le président Felix Faure inaugure la nouvelle route du col et c’est seulement en 1905 que la première automobile, conduite par le Comte de Menthon, passe le col.
HOSPICE DU PETIT SAINT-BERNARD
C’est au XIème siècle que Saint Bernard de Menthon, sous tutelle valdôtaine fit ériger l’Hospice du Petit Saint-Bernard.
Par hospice il faut entendre une maison religieuse pour accueillir les pèlerins. Cette bâtisse a subi les affres de l’histoire et du climat. D’abord autonome, l’Hospice fut ensuite attribué aux chanoines en 1466 et il est aujourd’hui la propriété de l’Ordre des Saints Maurice et Lazare.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’Hospice fut au cœur des combats. Partiellement détruit, il dut fermer ses portes.
En 1993, une association (créée par Jean-Luc Penna – ancien Maire de Séez) engage un projet de réhabilitation de l’Hospice. Et c’est une démarche collaborative entre l’association, la Communauté de Communes de Haute-Tarentaise, le département de la Savoie, la commune de La Thuile et l’Ordre des Saints Maurice et Lazare qui fait aboutir le projet de restauration du bâtiment.
Depuis 2014, le bâtiment a retrouvé sa vocation première d’accueil, même si les pèlerins ont été remplacés par les randonneurs, les excursionnistes et les trailers qui trouvent en ce lieu chargé d’histoire, un endroit pour se restaurer et passer la nuit. L’Hospice abrite également un point d’accueil Haute Tarentaise et des expositions temporaires. L’Hospice du Petit Saint-Bernard est géré par Sophie et Stéphane Bornet qui vous accueilleront et vous restaureront jour et nuit pendant les périodes d’ouverture de la route !
LE JARDIN BOTANIQUE ALPIN CHANOUSIA
De 1859 à 1909, l’hospice du Petit Saint-Bernard, alors en territoire italien, est dirigé par l’abbé Pierre Chanoux.
Passionné de botanique, il réalisa près de l’Hospice un petit jardin alpin, baptisé Chanousia.
Géré successivement par des savants italiens de renom, il abritait plus de 4 000 espèces de plantes alpines. Il est totalement dévasté lors des combats de la Seconde Guerre mondiale. La Société de la Flore valdôtaine lui redonne vie.en 1978.
La Chanousia compte aujourd’hui 1000 variétés différentes que vous pouvez découvrir en période estivale. Arrêtez vous, ça vaut le détour.